Ensemble Scolaire
C'est au XIXème siècle qu'ont été créés à Lectoure, et à Fleurance, les établissements scolaires à l'origine de notre ensemble scolaire, mais c'est au cours du XXème siècle, par la volonté de deux prêtres diocésains, Monsieur l'Abbé TOURNIER et Monsieur l'Abbé Guy de LARTIGUE, que l'Ecole Saint-Joseph s'est développée et a grandi pour devenir l'ensemble scolaire qu'elle est aujourd'hui.
Mais pour comprendre l'histoire de notre institution, il faut remonter plus haut, et explorer l'héritage monacal de Lectoure.
A la fin du XIIe siècle, les Carmes s'installent à Lectoure hors des remparts, près de Fontélie. Ils implantent leur second couvent à l'intérieur des remparts, dans la seconde moitié du XVe siècle.
En 1695 le couvent comptait six religieux. Confisqué sous la révolution, il est vendu comme bien national le 30 avril 1791. L'église devient celle de la paroisse du Saint-Esprit et les bâtiments conventuels sont transformés en école. Les Frères des Ecoles Chrétiennes s'y installent sous le Second Empire (1851-1870). Cette école pour garçons deviendra notre collège actuel. Les lois d'interdiction de l'enseignement congréganiste (1901) et de séparation de l'Église et de l'État (1905) contraignent les frères à quitter Lectoure. En 1906, un prêtre séculier du diocèse d'Auch, l'Abbé TOURNIER, prend en main les destinées de l'établissement, sous le titre de "vicaire instituteur". Il ouvre alors une école primaire et en 1936 il fait de Saint Joseph une école secondaire préparant au baccalauréat.
Les lois d'interdiction de l'enseignement congréganiste (1901) et de séparation de l'Église et de l'État (1905) contraignent les frères à quitter Lectoure. En 1906, un prêtre séculier du diocèse d'Auch, l'Abbé TOURNIER, prend en main les destinées de l'établissement, sous le titre de "vicaire instituteur". Il ouvre alors une école primaire et en 1936 il fait de Saint Joseph une école secondaire préparant au baccalauréat.
Pour les jeunes filles, le site de leur école se situait dans l'ancien couvent des Clarisses, qui est aujourd'hui l'école de l'Immaculée Conception. Les Clarisses-urbanistes sont installées au faubourg dès le XIVe siècle. Leur couvent détruit lors des guerres de religion est reconstruit rue Sainte-Claire en 1617. C'est en 1695 qu'elles sont le plus nombreuses, soit 27 : elles s'occupent alors de l'éducation des jeunes filles de la noblesse et de la bourgeoisie. Pour les mêmes raisons que le couvent des Carmes, la confiscation des biens du clergé pendant la période révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle, le couvent est saisi en 1792 puis transformé en prison. Il est acheté en 1796 puis rapidement cédé à la commune. C'est en 1819 que les Sœurs de Nevers installent dans l'ancien couvent des Clarisses une école primaire et un pensionnat qui subsistera jusqu'en 1903. Elles doivent alors quitter Lectoure pour les mêmes raisons que les frères.
Des Ursulines, des enseignantes laïques, les Sœurs de la congrégation lorraine Sainte Chrétienne de Metz après 1940 (repliées à Lectoure suite à la destruction de leurs bâtiments conventuels lors d'un bombardement, appelées par l'archiprêtre SENTEX - cf. ci-dessous - elles enseigneront à l'Immaculée Conception jusqu'en 1948) et enfin les Religieuses de la Providence prennent successivement le relais et font vivre cet établissement jusqu'en 1962, date à laquelle l'école de garçons et celle de filles fusionnent.
De 1906 à 1959, exceptées les quatre années de 14 à 18 où il servit comme infirmier, c'est pendant tout un demi-siècle que l'Abbé TOURNIER, enseignant et directeur, sut tenir et faire grandir son institution. Son rayonnement personnel fut déterminant pour l'avenir de l'école et il marqua très profondément ses élèves par la qualité de son enseignement.
Il est également à noter que pendant la deuxième guerre mondiale, l'archiprêtre Arthur SENTEX, également professeur de philosophie en terminale à Saint Joseph, sauve de nombreuses personnes par des faits de résistance. Il permet notamment à plusieurs Juifs d'échapper à des rafles, par exemple Israel Weissmann, qu'il dissimule dans le clocher de l'église du Saint-Esprit qui jouxte Saint Joseph. Le 24 février 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem lui a décerné le titre de Juste parmi les Nations.
En 1950, arrivé depuis peu à Lectoure, l'Abbé Guy de LARTIGUE se voit chargé par l'Abbé TOURNIER de la direction de l'école Saint Joseph. Il exercera cette charge pendant 43 ans, jusqu'en 1993. Il aura aussi, à partir de 1958, la responsabilité de tout l'enseignement catholique du Gers en tant que Directeur Diocésain. Sous sa direction l'école va évoluer, se transformer et se développer grâce à son esprit d'initiative et à sa clairvoyance dans le choix de ses collaborateurs et la constitution des équipes pédagogiques (en 1949 : 35 élèves - en 1993 : 900 élèves).
De 1949 à 1960 les maîtres travaillent dans des conditions matérielles difficiles, en 1961 les premiers contrats avec l'Etat permettent une vie plus décente.
En 1962, les écoles de garçons et de filles fusionnent.
En 1966 le lycée Saint Jean est créé dans le jardin de M. Pierre GARDEIL, qui en devient le directeur. Pierre Gardeil, directeur de Saint Jean de 1966 à 1983, fut professeur, écrivain, homme de lettres, philosophe, théologien, disciple de René GIRARD et ami de Michel SERRES. Le choeur de Saint Jean est fondé en 1970 sous l'impulsion de Pierre GARDEIL, avec le chanteur Roland FORNEROD.
En 1972, le collège Saint Joseph de Fleurance est créé, avec pour premier directeur Monsieur Jean DARRICAU. Lui succéderont Monsieur Jean-Claude FABERES, Monsieur Jacques BOUTRY, Madame Rose-Marie RABASSA, Monsieur Guillaume COURNET, puis Benoît REDOLFI, actuel chef d'établissement.
En 1993, Bernard BONNET prend la direction générale de l'ensemble scolaire, suivi en 2011 par Georges BONNET, avec Guillaume COURNET chargé du collège de Fleurance, Laurence SAUBESTRE à l'école de l'Immaculée Conception.
En 2006, le centenaire de l'Ecole rassemble des centaines de personnes. En 2016, ce sont les cinquante ans du lycée Saint Jean qui sont célébrés.
En 2021, après deux années pendant lesquelles se seront succédés M. HULLO puis Mme LE COZ et M.MORASSUT respectivement sur le collège et le lycée, M. COURNET, resté dix ans chef d'établissement de Fleurance (où lui aura succédé M. REDOLFI, professeur de physique-chimie), prend la responsabilité de l'enseignement secondaire de Lectoure.